Laisse-moi te raconter
Récit autobiographique
JACQUELINE DIONNE PROULX
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, mai 2023, 386 pages, illustré.
ISBN 978-2-89612-637-8
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PRÉSENTATION
Laisse-moi te raconter
Pour entreprendre la rédaction de cette histoire de vie racontée, l’auteure a laissé derrière elle l’esprit analytique et scientifique qui l’a caractérisée tout au long de sa carrière universitaire. D’ailleurs, elle débute son récit en disant qu’elle a ri, qu’elle a pleuré, qu’elle a encaissé quelques coups, mais surtout, qu’elle a aimé. C’est cette histoire de vie que l’auteure veut nous faire partager. Ce réveil de ses souvenirs l’amène à jeter un œil attendri sur son enfance en milieu rural, sur une ferme, dans un rang éloigné du village, douzième d’une fratrie de treize enfants. Elle nous permet une incursion dans sa vie de pensionnaire et nous fait ensuite découvrir sa vie familiale en défilant, tour à tour, la naissance et l’évolution de ses enfants alors qu’elle poursuivait son projet doctoral.
Enfin, elle jette un regard critique sur sa vie professionnelle, d’abord dans le domaine des soins infirmiers, qu’elle qualifie de fort mouvementée, multipliant les défis qu’elle accueillait avec empressement. Puis, elle dévoile les difficultés éprouvées lors de son passage dans le monde de la gestion des ressources humaines. Autant d’événements inscrits dans la vie de l’auteure qui révèle la trame profonde de sa vie et son cheminement ultérieur dans le monde universitaire où elle a apporté une contribution à sa sphère d’activité tout en procurant aux étudiants une aide significative dans leur projet de réussite universitaire et professionnelle. Le texte prend vite la forme d’un récit qui est en fait le partage d’une expérience de vie basée sur des valeurs fondamentales.
Dans son dernier périple, qui l’a conduite à Pointe-Claire, elle revit le deuil récent de son mari. Ce compagnon de vie, trop vite disparu, est partie prenante de cette histoire de vie. Le récit nous fait partager leurs expériences et leurs réussites tout au long de ce chemin qu’ils ont emprunté ensemble. Elle nous fait entrer dans l’intimité des petits gestes quotidiens à l’heure de la retraite et partage ses nombreux souvenirs de voyage tout en nous mettant en contact avec les personnes qu’elle a côtoyées et aimées et la nature environnante qu’elle a toujours appréciée. La maladie et le décès de son conjoint sont présentés sous le regard et les émotions que seule l’auteure peut nous faire découvrir. Elle explique que l’acceptation de ce départ précipité ne l’a pas libérée de la tristesse toujours présente, mais l’a mise sur le chemin de la résignation et de la reconstruction.
En tant que mère, épouse et universitaire, elle nous confie ses peines et les ressources qu’elle a dû déployer pour donner un sens à sa vie. C’est le fruit de son expérience qu’elle nous confie. Femme de principes, mais aussi femme de convictions, son parcours tant familial que professionnel et universitaire est une leçon de détermination, de persévérance et de confiance en soi.
* * *
Jacqueline Dionne Proulx est née dans la belle région de Kamouraska, à Saint-Onésime d’ixworth. Elle y a passé son enfance avant d’aller en pensionnat au cours des quatre années qui ont suivi. Après des études en soins infirmiers, elle a débuté une carrière dans le domaine tout en complétant un doctorat avec une spécialisation en santé et sécurité du travail qui l’a conduite à une carrière à l’Université du Québec à Trois-Rivières et à Télé-Université. Elle a écrit plusieurs volumes universitaires ainsi que de nombreux articles dans des revues spécialisées.
Elle témoigne, tout d’abord dans ce récit, des réalités de sa vie à la campagne et dans les pensionnats à l’époque de la Révolution tranquille et livre au lecteur des références de vie, des valeurs de même que des convictions à travers ses expériences professionnelles et familiales.
TABLE DES MATIÈRES
Préface
Introduction
1. Mes origines : contexte sociopolitique, culturel et familial
2. Les réalités du milieu rural
3. Mon enfance
4. Le pensionnat
5. Ma formation en soins infirmiers
6. Le travail dans le réseau de la santé
7. L’entrée dans le monde universitaire
8. Fréquentations et mariage
9. La vie de famille
10. La gestion des immeubles
11. La retraite
12. Et la vie continue
13. Regard critique sur ma vie
Épilogue
Références
Annexe ─ Dernière lettre de Marie-Ange Duchesne
De la même auteure
EXTRAIT
PRÉFACE
Il en aura fallu du temps, des efforts, de la persévérance et de la détermination pour arriver à produire une si belle œuvre. Notre auteure, Jacqueline Dionne Proulx, à une importante croisée de chemins dans sa vie, emprunte pour une nouvelle fois la route de l’écriture.
Cette exigeante étape de vie l’inspire de toute évidence. Elle désire déposer un legs, une sorte d’héritage qui ne se transmet pas autrement que par des mots. Dix lignes lues et ça y est, le lecteur est envoûté. Le texte prend vite la forme d’un récit. Ce récit est le partage d’une expérience du cœur. C’est à ce fil conducteur que l’on désire rapidement s’associer… comme si on voulait faire partie de l’histoire.
Une expérience de vie personnelle, partant de Saint-Onésime, en passant par toute une gamme de processus de formation se déploie. On ne devient pas Docteure Dionne Proulx en criant ciseaux. Son parcours académique a de quoi inspirer toute femme et tout homme qui cherche à fonder son choix de vie en l’appuyant solidement sur son option fondamentale. Qu’en est-il de ce que je désire vraiment dans la vie? Pourquoi cette orientation de vie, de carrière? Jusqu’où suis-je prêt à me rendre pour défendre le choix que je fais? Autant de questions qu’on soupçonne en être, qui lui sont passées par la tête, qui ont irrigué son cœur.
À titre de collègue œuvrant dans le champ de l’éthique professionnelle et organisationnelle, j’ai eu la chance, que dis-je le privilège de partager quelques années de ma vie avec celles de Jacqueline. J’ai connu une personne aux talents multiples. C’est grâce à elle que les portes se sont ouvertes devant moi pour que j’en arrive à entrer en 2003 à l’intérieur de la vie professionnelle dans la région de la Lorraine, en France.
Un jour, nous avons également eu l’ambition de mettre au monde un volume pédagogique. Nous l’avons intitulé Pour une dynamique éthique au sein des organisations. Ce volume n’a pas tardé à devenir un outil consulté et utilisé des deux côtés de l’Atlantique. Son apport dans ce volume fut majeur, tant par l’écriture qu’elle a produite que par la constitution d’un vrai cadre pédagogique en éthique, offert de façon plus particulière au monde de l’entreprise.
À travers cette expérience de vie, qui est devenue une tranche majeure de mon développement professionnel, je considère cette rencontre avec Jacqueline comme l’une des plus fécondes, sinon la plus évocatrice. C’est dire jusqu’à quel point toutes et tous gagneront à entrer dans cette histoire de vie racontée ici. Vous y puiserez des références de vie, des valeurs de même que des convictions.
Son compagnon de vie, André, que j’ai côtoyé et aimé, est partie prenante de cette magnifique histoire, pas tellement parce qu’elle prononce son nom, encore que oui, mais bien parce que pas une seule ligne ne nous le fait pas sentir constamment présent avec nous.
Au cours de cette nouvelle étape de vie qui s’engage pour elle, cette belle histoire racontée devient entre elle et nous une passerelle. En prenant le soin de nous confier ici et maintenant une tranche importante de son parcours, nous pourrons toujours nous saisir de l’opportunité de l’interpeller. Pourquoi ça? Quand est-ce réellement arrivé? Qui était là?
Sans l’ombre d’un doute, cette œuvre, loin de constituer un point d’arrivée devient un billet pour un nouveau départ. Qu’on se le tienne pour dit : comme le chante si bien Emmanuelle, ce n’est pas fini, c’est rien qu’un début… oui c’est le plus beau des commencements!
Marc Jean
EXTRAIT DE L’INTRODUCTION
Chaque homme doit inventer son chemin.
Jean-Paul Sartre
Suis-je déjà rendue là? Mes soixante-treize ans ont passé tellement vite. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai encaissé quelques coups, mais j’ai surtout aimé. Comme chacun de vous, j’ai vécu des moments heureux et d’autres, moins heureux. Mais, d’où me vient cette envie de raconter ce beau voyage que fut ma vie sinon de léguer une perception claire de qui je suis et de favoriser ainsi une meilleure compréhension de mes choix et de mes réactions face aux différents obstacles qui ont marqué ma vie? J’ai voulu partager le fait que, confrontés parfois aux échecs et à l’adversité, nous pouvons trouver les ressources nécessaires pour nous prendre en main et définir notre voie. Ce qui compte, c’est le courage de continuer à lutter pour faire face aux difficultés en devenant plus résilient, plus autonome et plus authentique afin de trouver le bonheur.
C’est une succession d’événements qui m’ont amenée à réfléchir à la rédaction de ce récit de vie. D’abord, quelques semaines après mon déménagement à Pointe-Claire, en novembre 2021, alors que j’attendais patiemment le début de la partie de hockey de mon petit-fils Raphaël à l’aréna de Pierrefonds, je me suis approchée d’une dame de mon âge qui était assise et regardait attentivement la partie de hockey qui se déroulait sous ses yeux, sur une autre patinoire. Voyant la grandeur des joueurs et connaissant un peu le monde du hockey, je lui ai demandé amicalement : « Ce sont des Pee-Wee » et elle me répondit tout aussi gentiment : « Ce sont des dix-douze ans. » La conversation établie, elle me révélait qu’il y a plusieurs années, c’était à leur tour, elle et son mari, de consacrer de nombreuses heures au sport de leurs enfants dans les arénas en hiver et sur les terrains de soccer en été. Maintenant, me disait-elle, elle reprenait du service auprès de ses petits-enfants. Dans les minutes qui ont suivi, elle s’est remémoré d’heureux souvenirs qu’elle avait vécus, que ce soit les pique-niques en été, les tournois de hockey, le contact avec les autres parents et les amitiés nouées tout au long de ces années. En fait, l’activité des enfants devenait un prétexte pour une sortie entre des adultes qui avaient en commun le sport que pratiquaient leurs enfants. Ses yeux pétillaient de bonheur au fil de ses mots.
Je l’ai écoutée et elle m’a rappelé que j’avais également vécu des sorties identiques à Duberger, où nous habitions, mon mari et moi, à cette époque. Tant pour moi que pour André, il n’était pas question de manquer un match ou un tournoi. Toutes les deux, nous avons bien ri et nous nous sommes dit que la compagnie des autres parents et les amitiés nouées lors de ces activités sportives permettaient de trouver du plaisir à tout ce temps consacré à nos enfants. C’était loin d’être un fardeau. Cette conversation a fait naître en moi le désir de me remémorer ces belles années passées. En ce sens, je peux parler d’un événement précurseur de mon récit de vie.
Quelques semaines plus tard, Alain Ross, un ami de longue date, dont j’avais perdu les coordonnés au cours des dernières années, m’a finalement jointe quelques mois après le décès d’André. Il voulait m’offrir ses condoléances. Il m’a parlé de son autobiographie et du fait que l’écriture lui avait apporté un grand apaisement suite au décès de son épouse et aux divers événements douloureux vécus au cours de sa vie. Il m’a gentiment conseillé de penser à tout cela. Cette discussion m’a permis de réfléchir encore une fois à la question et je me suis dit que cela pourrait m’aider à passer au travers du processus de deuil que je traversais. Pour aiguiser davantage mon intérêt, il m’a acheminé son récit autobiographique et un guide d’écriture. J’en ai alors pris connaissance et j’ai commencé à me demander quels événements de ma vie pourraient bien intéresser les lecteurs. De nombreux souvenirs me sont revenus. Tout de suite, il m’a semblé évident que le tout ne pourrait pas être présenté de manière chronologique parce que ces événements faisaient souvent référence à des temporalités parallèles ou, à tout le moins, étaient étroitement liés. Par exemple, j’ai complété ma maîtrise et mon doctorat au moment de la naissance de Dominique et de Nicolas alors que je travaillais à temps plein en dehors de mes congés de maternité. Le récit devrait donc montrer pourquoi et comment j’ai vécu ce retour aux études tout en étant engagée dans un parcours professionnel et familial. Cette difficulté m’est apparue comme un défi à relever et m’a stimulée.
Ainsi, après avoir écrit des volumes pédagogiques tout au long de ma carrière universitaire, le temps était peut-être venu pour moi de partager, avec ma famille et mes amis, différents souvenirs avant qu’ils ne sombrent définitivement dans l’oubli. Et, quand j’ai parlé à ma fille Dominique de ma conversation avec Alain Ross, nous étions en voiture. Non seulement elle m’a alors fortement encouragée, mais elle s’est montrée convaincante : « Tu as écrit beaucoup, tu as de la facilité, tu devrais le faire. Ce serait le fun pour les enfants de connaître ta vie. » Elle a continué en me disant que je devrais y inclure quelques photos, que ce serait vraiment intéressant. Ce fut suffisant pour que je décide de m’y mettre.
Enfin, après avoir amorcé l’écriture, j’ai rencontré chez Dominique, son amie Roxane et son copain. Ma fille s’est mise à leur dire que j’étais en processus d’écriture de mon autobiographie. Alors, leurs questions furent précises : « Quels buts poursuivais-je? Qu’est-ce qui m’avait marquée et qui serait de nature à les intéresser, eux? » Finalement, nous avons parlé de certains souvenirs une bonne partie de la soirée. Entre autres, il a été question de mon expérience des pensionnats où j’ai vécu presque toute mon adolescence. Nécessairement, le sujet des pensionnats indiens a refait surface. J’ai émis quelques comparaisons entre mon expérience et la leur. Marek m’a alors demandé si j’établissais ce parallèle dans mon récit. Il a souligné l’importance pour lui de lire mes commentaires à ce sujet, même si cela pouvait susciter une polémique.
Définitivement, chaque fois que je parlais du sujet avec quelqu’un qui prenait connaissance de mes expériences, il m’encourageait à aller de l’avant avec mon projet. Il me donnait même des idées susceptibles de susciter l’intérêt.
Je me suis donc mise à l’œuvre. Ce que j’ai ressenti au tout début de ce récit, c’est une connexion très étroite avec mon conjoint qui a vécu, avec moi, ces différents moments pendant près d’une cinquantaine d’années. Il m’a épaulé dans une grande partie de mon parcours et m’a ainsi permis de vivre pleinement ma carrière universitaire, comme me le faisait si gentiment remarquer Gérard Sautré, un collègue et ami de Metz, en France. Ensemble, nous avons fondé une famille et nous avons posé quelques pierres pour permettre à nos enfants de faire leur place dans la société moderne.
Ce sont ces quelques paroles de la chanson de Claude Dubois Le plus beau voyage qui, à mon avis, reflètent parfaitement l’état d’esprit dans lequel je me suis retrouvée au moment de l’écriture de ce récit :
J’ai refait le plus beau voyage
De mon enfance à aujourd’hui
Sans un adieu, sans un bagage
Sans un regret ou nostalgie
J’ai revu mes appartenances,
Mes trente-trois ans et la vie
Et c’est de toutes mes partances
Le plus heureux flash de ma vie!
J’ai donc voulu refaire, à ma façon, ce long voyage à la suite du décès d’André, à l’été 2021. Ce réveil de mes souvenirs fut, je l’avoue, un des plus heureux flashs de ma vie.
Bien que partageant les objectifs de la plupart des personnes qui écrivent leur récit de vie dans l’objectif de raviver leur mémoire, de se remémorer des souvenirs importants et de les partager avec leurs proches et amis, ma démarche avait un but beaucoup plus précis.
Par ce récit, certes, j’ai voulu partager avec les miens mon histoire et mes expériences et leur laisser un souvenir de ce que fut ma vie en leur montrant comment j’en suis arrivée à tracer ma voie. Et ce ne fut pas toujours facile. Mais, j’ai surtout voulu leur donner l’envie de persévérer, de se donner entièrement dans tout ce qu’ils entreprennent. C’est ainsi qu’à leur tour, ils façonneront leur vie à leur image. J’ai également cherché à leur montrer que peu importe nos origines, notre environnement, il est possible de réussir dans la vie si on a un but, qu’on y croit et qu’on est déterminé à l’atteindre, peu importe les embûches qui se dressent sur notre chemin. C’est dans cet esprit que je me suis mise à l’œuvre en ayant en tête deux questions fondamentales : Qu’est-ce qui pourrait intéresser mes enfants et petits-enfants? Quels sont les événements auxquels ils seraient susceptibles de se raccrocher lorsque, confrontés à l’adversité dans leur vie, ils devront trouver la voie qui leur convient?
AU SUJET DE L’AUTEURE
Jacqueline Dionne Proulx est née à Saint-Onésime d’Ixworth le 24 février 1949. Sa naissance correspond à la période de l’après-guerre, laquelle fut marquée par de grands bouleversements, tant politiques que culturels et sociétaux. C’était l’époque du baby-boom, de l’industrialisation et de l’urbanisation. L’influence de l’Église sur les questions sociétales était très grande. La ruralité était alors vue par celle-ci comme l’un des meilleurs moyens de permettre aux Québécois de contrôler leur avenir et leur existence en protégeant leur langue et leur religion.
Elle était la douzième d’une fratrie de treize enfants. Elle a passé les premières années de son enfance dans la campagne québécoise, vivant sur une ferme, dans un rang éloigné du village. Elle est issue d’une famille d’agriculteurs modeste, mais travaillante et résiliente. Son enfance a été fortement imprégnée par les valeurs chrétiennes et le respect des préceptes de l’Église. Elle a d’abord fréquenté l’école de rang avant de se retrouver en pensionnat pour quatre années. La Révolution tranquille, qui a transformé le milieu scolaire avec les transports d’élèves vers les écoles secondaires, l’a ramenée à la maison pour terminer sa onzième année scientifique.
Elle s’est ensuite dirigée vers des études en soins infirmiers à l’Hôtel-Dieu de Lévis où elle passa trois ans de sa vie en internat, travaillant auprès des patients, tout en poursuivant ses études. Ce modèle de formation, qui a précédé les cégeps, permettait l’apprentissage d’une meilleure collaboration avec les équipes de soins, une plus grande familiarisation avec les différents milieux cliniques ainsi qu’une meilleure intégration à la profession.
À la suite de l’obtention de son diplôme d’infirmière et de son droit de pratique, elle s’orienta dans différents champs cliniques, allant de l’obstétrique à la chirurgie, en passant par la pédiatrie, la psychiatrie infantile et l’urgence. Cette période de sa vie fut autant d’occasions de grandir, d’apprendre, de donner, mais aussi de développer des qualités humaines.
Dans le milieu hospitalier, elle a également exploré le monde de la gestion des ressources humaines, poste qui lui a apporté une certaine amertume et de la souffrance même. Elle a fait face à l’adversité en poursuivant son cheminement universitaire qui l’a conduite à une maîtrise et à un doctorat en relations industrielles avec une option santé et sécurité du travail. À cette même époque, elle a fondé sa famille en donnant naissance à ses trois enfants, tout en complétant son doctorat et en travaillant à temps plein en dehors de ses congés de maternité.
Son doctorat obtenu, c’est en 1989 qu’elle entreprend sa carrière universitaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ce parcours a changé radicalement le cours de sa vie, lui permettant de se réaliser entièrement. Au cours des vingt années qui ont suivi, elle a pris en charge de nombreux cours aux trois cycles universitaires, baccalauréat, diplôme d’études supérieures spécialisées et doctorat. Elle a supervisé de nombreux essais et thèses. Elle a participé à la création d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en relations de travail s’adressant à des spécialistes œuvrant dans le domaine en entreprise. Elle a participé avec d’autres chercheurs à plusieurs recherches subventionnées, tant dans le domaine de la santé et de la sécurité du travail que dans celui de l’éthique au sein des organisations. Elle a élaboré très rapidement le premier volume portant sur le régime québécois de santé et sécurité au travail, Santé et sécurité du travail – Orientations et pratiques, dont la première édition fut publiée en 1991. Ce volume pédagogique lui a valu une reconnaissance universitaire.
Son parcours universitaire l’a menée à une appropriation de son domaine d’activité. Elle a ainsi pu faire progresser les connaissances d’abord dans plusieurs recherches scientifiques publiées dans des revues internationales et des volumes pédagogiques en santé et sécurité du travail et en éthique organisationnelle. Elle a enseigné à des étudiants de deuxième cycle en gestion à l’Université de Metz en France au cours des quinze dernières années de sa carrière.
Mettant à profit son expérience en relations d’aide acquise en milieu hospitalier, elle s’est distinguée auprès de ses étudiants, par sa capacité d’écoute et son empathie. Elle a cherché à apporter à ces jeunes adultes une aide significative dans leur projet de réussite universitaire et professionnelle et dans leur marche pour l’égalité et le respect d’autrui, valeur fondamentale dans les milieux de travail. Elle a donné ainsi un sens à sa vie.
Au cours des cinq années où elle a œuvré à la Télé-Université, elle a procédé à une refonte complète de plusieurs cours en ligne en plus d’élaborer, en collaboration avec un collègue, un volume portant sur l’éthique, intitulé Pour une dynamique éthique au sein des organisations. Son apport au niveau de ce volume fut majeur, tant par l’écriture qu’elle a produite que par la constitution d’un vrai cadre pédagogique en éthique, offert de façon plus particulière au monde de l’entreprise. Elle a aussi élaboré un second volume en santé et sécurité du travail intitulé : Gestion de la santé et sécurité du travail en collaboration avec des collègues de la Télé-Université. Enfin, elle a également travaillé, en partenariat avec des collègues français et québécois, à la rédaction du volume intitulé : Relations de travail et organisations : plaidoyer(s) pour une lecture paradoxale.
En somme, toute sa vie, elle a fait sienne cette phrase de Marie Curie : « La vie n’est facile pour aucun de nous. Mais quoi, il faut avoir de la persévérance, et surtout de la confiance en soi, il faut croire que l’on est doué pour quelque chose, et que, cette chose, il faut l’atteindre coûte que coûte… »
Depuis plus de 10 ans, elle est à la retraite et continue à lire et à s’informer. Accompagnée de son mari, elle a effectué de nombreux voyages, jusqu’à ce que la pandémie de COVID-19 ne limite leurs activités. Son compagnon de vie, André, est partie prenante de cette magnifique histoire de vie parce que rien de tout cela n’aurait été possible sans son soutien de tous les jours. Dans les dernières années, elle a consacré une bonne partie de son temps d’abord à le soutenir dans sa grave maladie, puis à renouer des liens solides tant avec ses amis qu’avec ses enfants et petits-fils.
À la suite du récent décès de son mari, elle revient maintenant à l’écriture, son outil privilégié pour demeurer en contact avec le lecteur. Les mots et les phrases lui sont revenus de manière fluide comme si elle n’avait jamais cessé d’écrire. Le contexte signifiant de ce récit de vie lui a permis d’avancer rapidement d’y donner un sens et de croire en soi. À partir de ses expériences de vie, elle livre une brève critique personnelle de différents milieux de travail, comme l’enseignement primaire et secondaire, la recherche universitaire, la gestion des ressources en soins infirmiers et finalement, les difficultés rencontrées dans les urgences.
De Saint-Onésime à l’Université du Québec à Trois-Rivières et à la Télé-Université où elle a occupé des postes de professeure, le parcours de l’auteure, avec ses joies et ses peines, est celui d’une femme simple et talentueuse, dotée d’un extraordinaire dynamisme.
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DE LA MÊME AUTEURE
LIVRES
Laroche, Élena, Dionne-Proulx, Jacqueline, Legault, Marie-Josée (2018). Gestion de la santé et sécurité au travail. 2ième édition, Chenelière Éducation, TC Média.
Dionne-Proulx Jacqueline, Jean, Marc (2007). Pour une dynamique éthique au sein des organisations. Presses de l’Université du Québec, Québec.
Dionne-Proulx, Jacqueline (2006) en collaboration avec d’autres auteurs. Relations de travail et organisations : plaidoyer(s) pour une lecture paradoxale. Leymarie, S., Sautré, G., Solle G. 2ième édition. Lang AG International Academic Publishers, Peter.
Legault, Marie-Josée, Dionne-Proulx, Jacqueline (2003). Problèmes de sécurité au travail. Presses de l’Université du Québec, Québec.
Dionne-Proulx, Jacqueline (1999). Santé et sécurité au travail Orientations et pratiques, Éditions SMG.
ARTICLES
Jean, M. Dionne-Proulx, J. (2011). Récits de pratiques en services de garde éducatifs à la petite enfance au Québec : une expérience de réflexion sur la confiance, Revue de l’Université de Moncton, vol. 42, no1-2, 243-276
Dionne-Proulx, J. Carrière, J.B. (2010). Gestion de la santé et sécurité au travail, de l’environnement et de la qualité dans l’entreprise québécoise : Résultats d’études de cas. Revue Organisations & territoires, 19 (3)
Dionne-Proulx, J. Larochelle, G. (2010). Éthique et gouvernance d’entreprise. Management & Avenir, no 32, 36-53
Dionne-Proulx, J. B. Carrière, J. (2009). Gestion stratégique des nouvelles technologies et prévention d’accidents. Canadian Journal of Administrative Sciences / Revue Canadienne des Sciences de l’Administration. 16(1):38 – 52:17-24
Dionne-Proulx, J. (2008). Mieux gérer l’implantation des systèmes automatisés en milieu industriel : un défi pour les entreprises. La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 231-232, p. 65
Dionne-Proulx, J. Carrière, J. B. Beauchamp, Y. (2006). Changement de paradigme à l’œuvre en SST : de la gestion de la SST vers une gestion intégrée SST, environnement et qualité (SST/E/Q). Revue internationale sur le travail et la société, vol. 4, 76-95
Dionne-Proulx, J. Carrière, J.B. Beauchamp, Y. (2005). La certification ISO et la SST : étude empirique et résultats terrain. Revue canadienne des Sciences de l’Administration. 16 (1) : 38-52 : 17-24
Lequin, M. Dionne-Proulx, J. Carrière, J.B. (2005). Mondialisation, tourisme et travail décent : stratégie pour des normes mondiales équitables. Management et Avenir, vol6 10,3917
Dionne-Proulx, J. Alain, M. (2000). L’épuisement professionnel des enseignants du réseau collégial au Québec. Cahiers de la recherche en éducation, no 2, p. 229–246
Dionne-Proulx, J, Carrière, J.B. Beauchamp, Y. (1998). Strategic management of new technologies and prevention of industrial accidents: Theoretical framework and empirical analyses. Human Factors and Ergonomics in Manufacturing & Service Industries 0.CO;2-7
Dionne-Proulx, J. Pépin, R. (1997). Le travail et ses conséquences potentielles à long terme: Comparaison de trois groupes professionnels québécois. Revue québécoise de psychologie, vol. 18 01/01
Dionne-Proulx, J. (1995). Le stress au travail et ses conséquences potentielles à long terme: le cas des enseignants québécois. Revue canadienne de l’éducation vol. 45 No. 2, 146- 15.
Dionne-Proulx, J. Pépin, R. (1994). Stress, seen from outside. Canadian Nurse, mar;90(3): 40-42
Dionne-Proulx, J. Pépin, R. (1993). Anti-stress strategies and methods for the field of nursing care. Nursing Québec 13(3):33-7
Dionne-Proulx, J. Pépin, R. (1993). Stress management in the nursing profession, Journal of nursing management,
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1365-2834.1993.tb00188.x8.x
Dionne-Proulx, J. (1993). Bilan des causes d’invalidité chez les infirmières québécoises. https://cjnr.archive.mcgill.ca/article/view/1198
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Récit autobiographique
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