Au XXIe siècle y a-t-il toujours des trésors?
Naèj P. Noca
Extraits d’une vie poétique inscrite dans une Histoire poétisée
Incluant le manifeste pour une poésie à la fois « libre » et « véritable »
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, 2018, 55 pages.
ISBN 978-2-89612-560-9
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PRÉSENTATION
L’auteur de ce recueil vise à promouvoir une poésie à la fois « libre » et « véritable », tout en proposant un regard philosophique, esthétique et critique, dirigé vers quelques grands moments de l’Histoire humaine, menacée par de redoutables dangers.
EXTRAIT
Manifeste pour l’acceptation pleine et entière d’une poésie à la fois « libre » et « véritable »
Presque de tout temps, le mot « poésie » a désigné une chose clairement différente de la prose, à savoir la classe des paroles (vocales, écrites, etc.) possédant de rigoureuses harmonies des rythmes et des sonorités (allant de l’assonance et de l’omission volontaire de la dernière syllabe, comme avec les mots « glisse » et « triste », jusqu’à l’inclusion de l’allitération), toutes portées par une disposition distinctive de ses grands éléments. Et cette constatation conforte, entre autres, l’intuition que la poésie classique n’est pas toute la poésie, et que ce qu’on appelle actuellement « la poésie libre » comprend de nombreuses paroles qui n’ont pas tous les caractères essentiels mentionnés ci-dessus, voire qui n’en ont que de semblables : l’appellation est alors métaphorique. À ce dernier sujet, notons que notre culture est probablement prête pour un mot nouveau, comme « proésie », afin de parler de cette parole distincte, s’éloignant de la prose et se rapprochant de la poésie par une disposition spatiale ou temporelle des grands éléments qui la constituent, par un travail du rythme sans lois ni uniformité au niveau de leur mesure rigoureuse ou par une recherche sonore différente du retour au même son à la fin de deux ou de plusieurs de ces éléments (la rime).
Dans le recueil proposé ici, on trouvera des poèmes qui, volontairement ou non (mais de façon tout à fait assumée en ce dernier cas), sont « libres » face aux lois de la poésie classique relativement, entre autres, à la césure, au hiatus, à l’allitération, à l’alternance des rimes masculines et féminines ou aux diphtongues, et notons que quatre éléments du recueil y sont clairement dits être des poèmes d’une façon métaphorique, aux fins d’expliciter la proposition initiale de ce manifeste et de faire un clin d’œil à l’époque historique concernée par les éléments dont il est alors question. Aussi est revendiquée l’acceptation ultime que des mots comme « ouvrier-paysan » puissent être considérés avoir quatre, cinq ou six pieds, selon l’harmonie du rythme impliqué, et de même pour de semblables termes plus courts ou plus longs. Comprenons que la poésie est grandement affaire de manipulations de mots (signes verbaux), sous leur forme, antérieurement à l’existence des objets abstraits que sont la césure, le hiatus, la rime et la diphtongue, construits bien après la codification des paroles à la suite de l’invention de l’alphabet et de l’écriture. Les lois relatives à ces concepts construits ne sont pas fondamentales. Dans le cadre même de la poésie, elles contribuent non pas à définir cette parole, mais à améliorer sa fluidité, une qualité qu’ont la prose et le discours courant.
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